« Je suis satisfait si les spectateurs comprennent qu’ils ne sont pas devant
du cinéma vérité, qu’ils sont bien devant des acteurs, maquillés,
qui ont appris leur texte, que je ne triche pas. Je n’essaie pas d’imiter la réalité. Si j’imite quelque chose, c’est l’imaginaire. Je serais content si l’on disait de mes films qu’ils sont des documentaires sur l’imaginaire ». Alain Resnais.
C’est avec le dernier film de ce réalisateur génial et inventif « Aimer, Boire et Chanter », récompensé au festival de Berlin, que s’ouvre cette semaine cinématographique. Ce film raconte la vie de trois couples, bouleversée par le comportement de leur ami Georges.
Alain Resnais nous a quitté. Je l’ai découvert il y a bien longtemps avec ses premiers documentaires et courts métrages étonnants comme « Les Statues meurent aussi » (réquisitoire contre le pillage des œuvres d’art dans l’Afrique coloniale), « Le Chant du Styrène », « Nuit et Brouillard ». Ce dernier, malgré les polémiques qu’il suscitât, reste un film de référence sur l’univers concentrationnaire. Outre ses documentaires, ce père de la modernité cinématographique, curieux pour la culture sous toutes ses formes, humaniste de tous les combats, nous a ravi avec des films tels que « Hiroshima mon amour », « Mon oncle d’ Amérique », « On connaît la chanson » pour ne citer qu’eux. Un Monsieur au cheveux blancs, en imper noir et chemise rouge s’en est allé…
Merci Alain Resnais
Bon Cinéma
FRÉDÉRIQUE